Attilio Fiorelli dit "Nino, le guitariste aux doigts d'or" (1931-1998)

Arrive le temps de "Rêve"
Attilio Fiorelli se met à écrire pour le ballet classique. Et en 1981, grâce à ses amis de l'Opéra de Nice, Jean Blancon (chef-décorateur) et JacquesButaye.(Violon) ainsi que le soutien du chorégraphe Tony Pardina, et de son fils Olivier pardina (1er Danseur) LE RÊVE SE RÉALISE!
Ballet "Rêve" opéra de Nice,1981.(création mondiale) compositeur:Attilio Fiorelli orchestation: Jacques Butaye Chorégraphie: Tony Pardina Décors: Jean Blancon

Danseurs: Patricia Tolos, Alfredo Fernandez, Michel Sambo Voici le premier mouvement de "Rêve"...Excusez la prise de son, mais les moyens manquaient au troubadour Nino, hélas! pour se payer un VRAI studio... Les micros sont donc ceux de la fosse d'orchestre...j'ai récupéré toutes les partitions si jamais un chef d'orchestre ou choregraphe était intéressé...

Ci-dessus: les toutes premières notes (conducteur d'orchestre)du thème de "Rêve"ci-dessous, le deuxième mouvement, plein de mystère...

Et le thème des violons :

UNE PURE MERVEILLE!

Ensuite, un superbe duo Harpe (Elisabeth Fontan) et Hautbois (Michel Pethaud, Denis Sermesant) audio ci-dessous, qui faisait rougir d'effort le hautboïste sur un Mi haut perché...

ci dessous l'allegro et le final poignant: 3 violons pour 3 danseurs dont le rêve s'achève juqu'au fondu au noir:

Pour conclure avec "Rêve", le premier thème, au piano(ci-dessous).Il y eut d'autres représentations, en 84, à l'opéra de Toulon notamment, mais nous n'avons pu nous y rendre. Voici la seule trace que je possède:

Nino jeune papa (1966) au-dessus de Villefranche-sur-mer filmé par son ami Riccardo.

Merci à Vanessa, sa première petite fille, pour sa contribution aux recherches de documents, ainsi qu'a Patrick Luisier, du studio imag'in production à Lausanne.

Nino Joue le thème de Rêve:

Le temps passe encore...Nino continue son métier de base.Il faut bien payer le loyer!... Car même pour une H-L-M modeste, les retards de plusieurs mois sont fréquents...et un jour, tombe le document ci-contre:

C'est grâce à ma mère, qui a augmenté sa cadence d'heures de ménages, et qui avait toujours quelques économies salvatrices sur son livret A, que nous avons pu éviter l'expulsion. ASTURIAS d'Isaac Albeniz, entre les tables du vieux Nice et qu'il jouait tellement mieux que cette prestation (1ère partie)

Bah!...l'argent ne fait pas tout, et mon père était un troubadour privilégié car....salarié!!

Le périmètre du troubadour Nino Fiorelli pendant près de...40ans Mais pas à cette heure trop lumineuse pour un oiseau de nuit.

Après cette création mondiale du troubadour Nino à l'opéra, je croyais qu'on allait devenir riches, sortir de cette barre d'HLM "les orangers" ...On l'a même vue s'écrouler sous nos yeux (image du livre de Robert Girod, éditions Sutton) merci à Alain Laufroy Notre barre, à gauche, est déjà parterre...j'y ai vécu 25 ans... 9ème étage sur 12. J'y ai appris assidûment la guitare, grâce à mon père, pensant devenir un jour concertiste, comme Lagoya, Alirio Diaz, ou John Williams...(j'avais 16ans, la folie des grandeurs, on peut rêver!) mais j'ai choisi une autre voie (aussi grâce à mon père, qui a tout fait pour me pousser vers une carrière plus sûre, y compris se mettre en colère comme jamais- c'était pas son truc- , lorsque je lui ai annoncé que je comptais abandonner mes études pour faire de la musique!!) En fin de compte, on avait pas une si mauvaise vue du 9ème étage... sur le STADE de foot... et la piscine municipale de Nice St Roch à toît ouvrant... aux copains d'avant un peu nostalgiques du panorama qu'offrait la barre des orangers à saint-charles: cliquez sur les photos pour apprécier la vue plein écran! Il y a des cités bien pires question vis-a-vis... 25 ans de vie dans ce joli 3 pièces au 9ème étage (entouré de noir sur la photo) avant le mercredi 24 mars 1992, à 15h30 précises: Aparté avant le crash: ce fut le destin de mon père que de rester troubadour toute sa vie! Et avec le temps, je préfère l'avoir connu toujours passionné, émerveillé d'un rien, sans cesse occupé sur des projets en cours, toujours"à faire"comme il disait; je préfère cette image de lui, amoureux de la nature, des livres, optimiste acharné, plutôt qu'un homme sombre et amer de ne jamais avoir pu faire ce pour quoi il était taillé. Enfant déjà, à Rome, avec un père malade la moitié de l'année, (blessure de guerre) une mère infatigable, bonne à tout faire, n'était-ce pas Attilio, GRÂCE à LA MUSIQUE, qui rapportait l'argent à "la casa"?...(voir début du blog)

Peut-être croyait-il que sa muse nous sortirait encore du pétrin? Tout comme elle l'avait fait un demi siècle plus tôt pour ses parents? Mais Attilio s'est trompé. En dépit de quelques jolis pactoles très aléatoires et vite dépensés, mon prof permanent de guitare est mort pauvre.Telle est la dure réalité d'un musicien autodidacte, guitariste animateur n'ayant suivi aucun cursus conventionnel, fût-il "aux doigts d'or". Notre 3 pièces ci-dessous (entouré en noir) était petit, mais il s'y tramait de grandes illusions, et des répétitions quotidiennes sur la guitare, jusqu'au jour où... LES ORANGERS, quelques secondes avant la détonation de 1545 charges de plastic...(cliquez pour le voir tomber...)un salut cordial à mes ex-copains du quartier, qui ont connu mon père et parfois me demandaient quel était son "vrai métier" à part la guitare...André Cesari (une pensée pour ta mère, qui aimait la musique classique et m'a apporté beaucoup quand j'étais gosse)Christiane et Sauveur, que je salue! Martine Pastore...René Scamuzzi, J-C Belli, François Nasica, devenu pianiste, auteur-compositeur et peintre à Nice, son site: http://www.myspace.com/francoisnasica, bravo François! Laurent et Dominique Holf...Manolo et Zoro, amoureux de guitarra flamenca! (une pensée pour Antoine Borga, grand guitariste flamenco décédé trop jeune, qui était venu un jour chez moi faire un beuf,et nous impressionner avec mon père , enfin, un coucou à TOUS CEUX QUI VIVAIENT EN ORBITE AUTOUR DE CETTE ZONE SANS S'Y AVENTURER TROP LONGTEMPS, MAIS QUI ONT ETE DE PRECIEUX COPAINS: David Philippe (une pensée pour ton père infirmier et parachutiste, disparu en pleine force de l'âge) Henry Gomez (premier de la classe...et toujours aussi brillant)Mon cher Raymond Giambagli, qui était un de mes meilleurs potes, et dont le bouquet du "vin de l'Amitié" revient régulièrement à ma mémoire olfactive; Pascal Cazals (devenu monteur décorateur à....l'opéra de Nice!!) et plus tard, Jean-Paul Fulconis, et Fabrice Delrivo, comme des frères de sang qui m'ont permis de sortir de mon quartier, (une pensée émue pour tes parents que j'adorais, Fabi, et ton frère Eric Delrivo, bassiste dans l'âme et amoureux de Jazz, qui nous a quitté trop tôt!) Et voici maintenant une composition de mon ami Jean-Paul Fulconis,(troubadour niçois depuis tant d'année et dont j'ignorais le talent!). MELANCOLIE, c'est le titre de cette charmante ballade, merveilleusement interprétée par sa fille Elodie. J'ai concocté pour l'occasion un petit diaporama, en souvenir d'une adolescence illuminée par notre amitié.Sans oublier Jean-Luc Philaumart, un excellent chanteur-guitariste folk, sans lequel je n'aurais pas connu la joie de jouer dans un groupe... mon père appréciait vraiment notre alliance, classico-folk, un duo plutôt PASTORAL...Franck Requiston de la pointe de contes, qui nous hébergeait gratis dans son bar-restaurant pour répeter, Fabrice Amato notre batteur, son cousin Alain Amato, excellent guitariste, devenu musicien professionnel et compositeur inspiré. Son site: http://www.myspace.com/299557921 voici quelques exemples de ce que j'ai appris ou entendu répéter par mon père à longueur de journées dans cette HLM "les orangers" BIEN AVANT QU'ELLE ne S' ECROULE Etude n°1 de Villa-LobosPrélude de la première suite pour luth de Sylvius Léopold Weiss(ci-dessous), en souhaitant que le futur de nos enfants soit aussi lumineux que ces arpèges Je dédie ce titre aux petits enfants d'Attilio, qui n'ont pas connu leur grand-père.Ci-dessous, LA CATEDRAL d'Augustin

Barrios Mangoré. le prelude d'adord:

et l'allegro solemneAugustin Barrios composa cette pièce en l'honneur de la cathedrale d'Asuncion au Paraguay

Prelude de la suite n°1 pour violoncelle (bwv1007) (ci-dessous) Je tiens à remercier ici David Rosanis de m'avoir appris, vers les années 80, ce superbe morceau qu'il jouait tellement mieux que ça! D'ailleurs tu jouais toute la suite d'un trait, j'en suis témoin!! J'ai eu de la chance de te rencontrer, ainsi que ta famille. Et mon père était tellement enthousiaste à l'idée qu'on se fréquentait, qu'on allait monter un duo de guitare!...Car quels parents n'auraient pas été fiers de voir leur enfant cotoyer des amis comme toi! La vie en a décidé autrement...(mais je n'ai pas brulé ma guitare...) Une pensée pour Carmen Friedmann Soleres, ta grand-mère sculptrice, qui m'a beaucoup marqué par sa sagesse et son magnétisme créateur. Nous répétions dans son atelier de sculpture! Malgré mes origines modestes, mon adresse peu enviable, vous m'avez reçu dans votre cercle magique d'artistes, dans votre belle maison des hauts de Nice, comme votre propre fils ...je ne vous oublierai jamais, et vous dédie ce titre!

Multitalent et touche à tout, (guitariste, pianiste, chef d'orchestre, compositeur, écrivain, ingénieur du son, critique pour de nombreuses revue musicales, cinéaste, aventurier....David Rosanis a remporté le Jules Vernes awards 2007 pour son film: les chemins de la profondeur, qui retrace le parcours hors normes de l'apnéiste champion du monde, le regretté: Loïc Leferme. le site de l'homme-dauphin: http://loicleferme.fr/Explorant encore l'ascèse et l'effet de privation des besoins vitaux primaires David Rosanis réitère avec: "LE NAUFRAGé DES DUNES" l'incroyable histoire d'un méhariste mondialement connu- Regis Bellevile - capable de se passer d'eau en plein soleil...dans le désert saharien! le site de l'homme-chameau: http://www.regisbelleville.com/ Mon paternel était vraiment très fier de notre duo guitaristique! Quant à moi, je te suis reconnaissant de m'avoir appris une petite partie de l'immense savoir musical qu'est le tien! (sans compter tout le reste!) Bravo à toi David et à un de ses jours peut-être...pour une semaine intensive de répétition à la Maglia, sans personne autour ni la nuit ni le jour..?

Petite maison perchée sur les hauts de la vallée de la Maglia, à Breil-sur- Roya, que Janot dit la touana (le toît) ou le "fouale"(le fou) nous prêtait gracieusement: il avait TOUT construit SEUL: la route à 9 lacets avec DES DYNAMITES et son bull, puis vécu là-haut avec sa famille et ses chèvres, pendant des années...impossible d'aller plus loin, sauf pour les randonneurs équipés... Mais pour les motos, même les XT 500: terminus, tout le monde descend et.... se détend!La vue imprenable que l'on avait de cette laiterie abandonnée de la Maglia, aux limites du parc du Mercantour: Je profite du souvenir inoubliable pour saluer Charles , qui nous a fait connaître ce lieu enchanté et sauvage, Gordana, J-P, Lili, Eric, et le regretté Gabriel Boeri, dit Gaby l'ambulancier, qui adorait la guitare et la montagne! surtout cette crête enneigée. Paix à son âme. Une autre bénédiction de la providence, un peu après, ou pendant je ne sais plus, a été la rencontre avec Roland Radoux; il est entré dans la vie de mon père bien avant la démolition des Orangers. Et toutes ces après-midi à jouer la guitare, à apprendre, sans se soucier du manque de confort!... Les deux amis sont restés liés jusqu'à la fin...Roland Radoux est guitariste professionnel à Nice, où il enseigne toujours. Et si un soir d'été vous vous baladez sur la zone piétonne Masséna, vous serez immédiatement arrêtés par le talent du "guitariste masqué" Roland, ce blog est aussi fait pour toi et ta famille, vous qui avez appelé un de vos fils Attilio, en mémoire du troubadour qui nous manque tant! Merci de cet honneur! voici son site: http://rolandradoux.free.fr/index.htm Et oui! tous les parents savent: la musique, ça rapporte pas toujours le confort matériel. Et c'est ni "Rêve" ni "Apparition" qui nous ont fait sortir de ce quartier "difficile". Seulement mon premier salaire d'infirmier...(et un bon emprunt à la caisse d'épargne!)

Mais cessons ces histoires d'argent trop terre à terre... revenons à Roma, la ville de Nino, mais aussi celle d'un incroyable artiste: ANDREA MARTINELLI, DONT L'ETENDUE DU TALENT LAISSE PERPLEXE... GRAZIE ANDREA!per la tua musica celesta...